Révisons nos classiques #3

Révisons nos classiques #3

formule 1 Monaco Monza 1958 1959 1970 Avusrennen Colin Chapman Jacky Ickx Jochen Rindt John Surtees Stuart Lewis Evans

Et voici le rendez-vous hebdomadaire, il est temps de se perdre dans les anciennes années.

D’autres épisodes ont déjà été rédigés, et je vous invite à y jeter un œil, si ce n’est pas déjà fait.

Épisode 1 Épisode 2

Le banking extrêmement penché de l’époque##### Avusrennen

Dans le passé, concevoir un circuit paraissait simple, on prend une nationale ou deux, reliées par des départementales, et hop vous avez un circuit tout neuf ! Et bien en Allemagne (malgré le monstrueux tracé du Nurbürgring), ils ont eu l’idée la plus simpliste que l’on puisse se faire d’un circuit : Avusrennen. La recette est simple, prenez une nationale, joignez un sens à l’autre par une épingle d’un côté, et par un banking (de 45 degrés !) de l’autre. Et voilà votre circuit n’est-il pas magnifique ?

Avusrennen a surtout été utilisé pour des épreuves de records de vitesse vu que la portion de la nationale choisie est une longue ligne droite d’environ quatre kilomètres. Ce circuit a accueilli le Grand-Prix d’Allemagne 1959, permettant aux citoyens d’Allemagne de l’Est, d’assister à une course de F1. Ce fût la seule épreuve disputée sur cette piste. Le banking a aujourd’hui disparu.

John Surtees

Pilote dans les années 60 et propriétaire d’une écurie la décennie suivante, John Surtees a marqué l’histoire de par un exploit qu’il est le seul à avoir réalisé. Il est en effet le seul pilote champion du monde de Formule 1 et de Moto.

Il a remporté le titre sept fois en moto dont quatre dans la catégorie reine, en 1956 puis sans interruption de 1958 à 1960. Sur quatre roues, c’est en 1964 qu’il décroche le titre au volant d’une Ferrari.

John Surtees

Bernie pilote

Bernie Ecclestone a connu une époque, les joies de courir sur les circuits, notamment en Formule 1. Il n’a que peu roulé ; une non qualification à Monaco en 1957 ainsi que trois manches hors championnat. Très vite il s’est lancé dans le management de pilotes dont le talentueux Stuart Lewis Evans qui malheureusement se tue en 1958. Choqué par cette tragédie, Bernie s’éloigne de la F1 un temps, avant de revenir et de devenir le personnage que tout le monde connait.

Posthume

La Formule 1 a aussi son lot de tristes histoires, Révisons nos classiques ne peut pas passer outre.

Nous sommes en 1970, à Monza. Les ailerons commençaient à faire leur apparition. Mais sur ce tracé ultra rapide, il peut être utile de les retirer. C’est bien ce que se dit le patron de Lotus : Colin Chapman. Son pilote Jochen Rindt est leader du championnat avec une solide avance. Mais lui n’est pas d’accord avec Chapman jugeant la voiture bien trop instable sans ailerons. Il faut dire que Rindt s’était déjà plaint du manque de considérations de son patron envers ses pilotes pour ce qui est de la sécurité. En 1970 c’est le ras le bol, Jochen annonce à sa femme, qui le suit à chaque course “Je remporte ce titre et j’arrête la Formule 1 !”.

Durant les essais, Rindt perd le contrôle de sa Lotus à la Parabolique et frappe le rail, il est tué sur le coup. Il restait trois Grand-Prix avant la fin de la saison.

À l’avant dernière manche, son plus proche concurrent Jacky Ickx a encore l’occasion de rattraper le pilote autrichien. Mais il échoua. En remportant sa première victoire en Formule 1 ce jour là, Emerson Fittipaldi, le remplacant de Rindt assure l’impossibilité de le rattraper. Jochen Rindt devient alors l’unique champion du monde à titre posthume.

Jochen et sa compagne Nina, qui le suivait à chaque course ; responsable entre autres du chronométrage de son mari

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